17 Oct Ouragans Édouard – un voyage de surf réussi!
Mardi soir 18h, départ du parc Laurier sur le plateau Mont-Royal pour un surf trip d’un jour ou deux… dépendamment des vagues. Je rejoins Patrice Brunelle et Bruno Cappella, deux habitués de la vague de rivière. On passe les douanes à 19h15, bien excité des prévisions de surf qui s’annonce excellentes le lendemain dans le Maine et le New Hampshire : 5 étoiles sur toute la côte Est, avec du vent offshore et des périodes de 15 secondes. On ne sait pas trop quoi apporter comme wetsuit puisque c’est la fin de l’été alors on apporte tout ce qu’on a!
Après 6 h de route, une bonne bouteille de rouge à l’hôtel et un vidéo de surf pour mettre un peu dedans, on se couche pour être d’attaque le lendemain. Puisque la marée est à son plus haut à 7am et que le swell risque de ne pas encore être entré, on va pouvoir faire la grasse matinée. C’est rare, on en profite!
Mercredi 8h15am, trois autres surfer Montréalais débarquent à la chambre, c’est Rich, Gilles et Math qui viennent de se tapper la route de nuit. Ils sont partis à 4am pour arriver au matin, et repartir le soir vers Montréal afin de ne manquer qu’une seule journée de travail.
10h : les vagues sont moins haute que knee-high, on dirait plutôt du ankle high.. bon on va faire un tour au surf shop.
11h : après discussion avec les locaux qui nous confirmes que le swell va frapper plus au nord, on décide de s’y aventurer, une autre heure d’autoroute pour y arriver. On fait le tour de quelques spots mais c’est décevant. À Higgins, il y a déjà un peu plus de swell, autour de 3-4 pieds. Il y a aussi 50 personnes dans l’eau. En stationnant l’auto on se fait aborder par une vieille hippie de 45 ans qui s’appelle Ingrid – on ne sait pas trop si elle vit dans sa voiture ou encore chez ses parents, mais les effluves d’urine qui irritent mes narines me font douter sur l’état de sa santé mentale. Elle veut de l’attention, beaucoup d’attention. Elle ne cesse de nous parler pendant qu’on tente de mettre nos wetsuits qui prennent toujours trop de temps à mettre. Je pense qu’elle aime ça des jeunes hommes qui mettent leur wetsuit. Finalement un autre surfer passe pour se changer et elle nous délaissent pour lui. Thanks bro
14h : Les sets commencent à rentrer. 4 personnes sur 5 parlent québécois dans le line up. Il y a quelques sets amusants mais ça ne dure pas longtemps. Le swell est nettement pas ce qu’il était annoncé. C’est décevant.
16h : Le vent sort et on décide, nous aussi, de sortir de l’eau, plus ou moins rassasiés, un peu déprimé de notre voyage.
Bon. Qu’est-ce qu’on fait.
On essaie d’avoir des nouvelles des autres, et de savoir comment c’était à leur spot. On trouve un Mcdo avec wifi pour réviser les prévisions de swell… Gros dilemme. Magicseaweed.com annonçait le gros du swell le mercredi donc il serait passé, et c’était assez décevant. Surfline .com annonce le swell le lendemain et un autre site vient de réajuster leur prévision pour le lendemain également. Grosse consultation de gang, partir et couper notre perte à une seule journée de congé avec la job ou rester et pousser notre chance? On va voir à Wells et c’est environ 1-2 pieds avec du vent onshore. . Dégueulasse. On a même pas le goût de retourner à l’eau tellement c’est mauvais.
On décide finalement de rester quand même une nuit de plus et de compenser notre manque de surf avec un hotel de luxe avec jacuzzi et quelques bouteilles de vin, après tout, on a pris notre journée de vacance et il faut en profiter.
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Le lendemain matin, encore un peu dans les brumes de notre soirée bien arrosée, on revient voir à Wells et.. surprise! Des beaux sets de 4 pieds qui rentrent, avec le vent offshore… c’est vraiment clean!!On se met à l’eau sans plus tarder. Le swell monte pendant les 3 prochaines heures à 5pieds même 6 sur certains sets! Des gros murs à ripper. Je croise mes chums JP Veillet et Marc qui, eux aussi ont décidés de rester et on miser sur Wells pour leur session.
Lorsque la marée est rendu trop basse, on décide de bouger à un spot que Pat connaît bien : un point break où une longue droite doit commencer à dérouler dans 1h selon lui. En arrivant, il n’y a pratiquement rien, sauf 5 paddleboards. J’ai quelques réserves…
Pas sûr pas sûr…je me dis. On devrait peut-être checker un autre spot. Mais Pat est sûr que ça va marcher. Et bien 40 minutes plus tard, alors que la marée est optimale, de longues ondulations arrivent et frappent la pointe rocheuse, et les vagues commencent à défiler.
On est 7 dans l’eau. *Magie!!* Après 30 minutes on se rend bien compte qu’avec la rapidité et la taille des vagues , on doit upgrader de boards. Il y a même une cameraman dans l’eau qui prend des shots des gars dans les barrels. (J’attends toujours ma pic de Mika.. 😉 )
Finalement à 3pm on est claqué. On est dans l’eau depuis 8h du matin, et on a 6h de char à faire pour rentrer à Montréal. Un bon clam chowder et un arrêt au Liquor store bien mérité avant de rentrer vers notre patelin, qui a baissé de 20 à 8 degrés en l’espace de 2 journées.
La morale de cette histoire : il ne faut pas se fier à 100% sur l’internet (surtout à Magicseaweed). La patience est souvent récompensée. ps: Il y a des américains vraiment weird comme cette dame pasionnée par le mauve, vêtue en mauve dans son auto… mauve.